vendredi 18 octobre 2013

Un pays en pleine évolution


D'après le guide Hachette Evasion, « la Turquie envisage d'être d'ici 2020 l''un des leaders mondiaux de l'écotourisme ».
Force est de constater que des efforts colossaux sont entrepris.


A l'occasion de nos longues excursions, nous profitons la plupart du temps de routes récentes, souvent très larges et à quatre voies.

Nous voyons également des chantiers de grande envergure.
Nous passons des tunnels dont la date d'ouverture ne dépasse pas 6 ou 7 ans.
Souvent aux abords des villes, grandes ou moyennes, des quartiers nouveaux sortent de terre et prennent d'assaut les collines environnantes.


Près de la côte méditerranéenne, nombreux sont les chantiers créant des aménagements touristiques et des résidences secondaires.
La richesse touristique est évidente. Les sites de ruines antiques recèlent des trésors qu'envieraient volontiers la Provence ou l'Italie. Des zones côtières encore sauvages, des petits ports typiques ont un charme indéniable.


Mais si les agences immobilières sont nombreuses dans ces contrées, il existe aussi de nombreux chantiers abandonnés après les gros œuvre, et que la végétation commence à envahir. La crise mondiale est aussi passée par là !




Par ailleurs, dans écotourisme, il y a éco. Et là également les soucis apparaissent. Même si l'on peut voir des ouvriers ramasser les détritus le long de certaines routes, les bas-côtés restent jonchés de bouteilles et de sacs en plastique. Aux abords des villes et dans les villages – excepté tout de même à Bodrum, cité portuaire « de standing » - il y a pas mal d'ordures visibles. Aussi bien au supermarché que dans la moindre échoppe de bazar, tout s'emballe dans d'innombrables sacs plastique.
Les sites touristiques et archéologiques ne sont pas toujours bien mis en valeur, et les « marchands du temple » sont omniprésents.
Et surtout, cette évolution très rapide bouleverse certainement une société qui est en train de passer de la tradition au mondialisme et à l'économie de marché, et ce en quelques années seulement. On peut avoir des inquiétudes sur l'écart qui va grandir entre une campagne encore archaïque et des villes dont les abords ressemblent déjà à ceux de nos bonnes cités – même si les boutiques sont souvent pus luxueuses ici et les produits présentés de grande qualité.



Le tourisme offre à la Turquie un potentiel énorme. L'aspect écologique est certainement à améliorer.

Mais surtout ces bouleversements aussi rapides et gigantesques, même s'ils sont nécessaires, risquent peut-être de déstabiliser toute une société dans un pays qui, à bien des égards, pourrait se comparer à d'autres nations européennes. Son entrée dans l'Union Européenne ne serait pas une chose impossible au vu du niveau général du pays, mais il est vrai que se posent toujours certains obstacles. Géographique d'abord : peut-on dire que la Turquie est en Europe ? Religieux ensuite, car même si la constitution est laïque la religion musulmane domine ici. S'ajoutent également les questions arménienne et kurde, et l'hostilité du voisin grec. Et même si certaines conditions ont été remplies comme l'abolition de la peine de mort en 2006, le chemin paraît encore long vers une intégration à l'U.E.

1 commentaire:

  1. C'est une nation écartelée, mais stratégique entre Europe et Asie géographiquement mais également religieusement. Cependant, elle peut nous offrir des richesses incomparables culturellement. Ce qui est difficile c'est de pouvoir garder intactes ses richesses et de les promouvoir aux touristes en même temps. La laïcité avec la religion musulmane, encore soit un handicap mais aussi une richesse lorsque c'est réussi. Peu de pays y parviennent ou bien cela ne dure pas longtemps, surtout en ces temps, si difficiles de paix. Seront-il prendre le tournant ?

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