lundi 7 octobre 2013

Tradition et modernité



Tandis qu'un vol de montgolfières passe au-dessus de la cour de notre hôtel de Göreme, on peut remarquer sur les toits voisins la présence de nombreuses antennes paraboliques, mais aussi de panneaux solaires accompagnés de ballons d'eau chaude.







Esthétiquement, ce n'est pas une réussite. Mais ce système que l'on retrouve sur la quasi totalité des toits des maisons dans les villages que nous traversons montre une volonté de profiter du climat (même si depuis 3 jours nous subissons une vague de froid inconnue ici depuis 1917 aux dires des autochtones) pour utiliser les énergies renouvelables. Rappelons au passage que ce système pourtant très simple n'a pas cours chez nous car nous devons vendre à l'EDF l'énergie produite par nos panneaux solaires sans pouvoir l'utiliser pour nos propres besoins.
Les montgolfières sont le signe évident d'une ouverture au tourisme qui se développe depuis quelques années. Plusieurs compagnies se sont d'ailleurs ouvertes cette année même. De gros efforts d'aménagement de sites ot été réalisés, et les organisateurs de visites de tous types sont légion.
Il faut dire que la région offre des paysages à couper le souffle.











Mais à côté de cela, le modernisme constaté dans les grandes villes et sur les grands axes n'a pas encore atteint les petits villages où la vie semble avoir été arrêtée il y a plusieurs siècles.

Et une des principales traditions du pays est par ailleurs en train de disparaître. En effet, même si les devantures de boutiques d'artisanat, qui présentent au demeurant des objets de grande qualité qui n'ont rien à voir avec les pacotilles que l'on peut proposer chez nous, en offrent un choix important, les tapis traditionnels ne sont quasiment plus fabriqués. Autour des sites touristiques, on a bien quelques sortes de coopératives qui sont offertes aux cars de touristes, très souvent asiatiques, mais les produits que l'on y vend proviennent de Chine, d'Inde ou du Bangladesh.


A Uchisar, nous avons rencontré dans sa boutique Mustapha Yedek, né dans une grotte près de là et diplômé d'universités anglaises et de littérature française. Son métier-passion est de racheter dans toute la Turquie des  tapis anciens de plusieurs dizaines d'années (et parfois plus que centenaires), de les faire restaurer et de les vendre à ses clients. Il nous explique qu'il faut un mois en moyenne pour qu'une femme réalise une pièce. Il connaît l'histoire de chacun de ses tapis, pliés sur des coffres de dot eux-mêmes devenus de véritables pièces de musée. A l'entendre, il ne se fabrique quasiment plus actuellement de tapis en Turquie.







2 commentaires:

  1. Contente de voir que tout roule pour vous et qu'en plus de régaler vos papilles (avec des simits et autres turkish delights) et pupilles vous faites de belles rencontres ! Gros bisous de Bruxelles x

    RépondreSupprimer
  2. Le voyage à l'air de bien se passer. Les paysages sont magnifiques et grandioses. Les gens sont très accueillants. J'espère que vous aimez le thé !
    Bonne continuation.
    Michèle

    RépondreSupprimer